Le 1er juin 1958, l'assemblée nationale investit le général De Gaulle à la présidence du conseil, alors que planer la menace d'un coup d'état des partisans de l'Algérie française. Opposant de la première heure à la IVe République, qui laisse selon lui trop de pouvoir au parlement et donc au parti, De Gaulle pose ses conditions. Il n'accepte de revenir au pouvoir que dans le cadre d'un nouveau régime.
Le 2 juin, les députés accordent à De Gaulle les pleins pouvoirs pour élaborer de nouvelles institutions. Toutefois, sa liberté d'action est limitée par une clause précisant que le « gouvernement doit être responsable devant le Parlement ».
Présentation de la 5ème république
De Gaulle et ses conseillers comme Michel Debré élabore donc un texte de compromis : tout en accroissant les pouvoirs de l'exécutif, comme le souhaite le général, il conserve un régime parlementaire, comme l'ont exigé les députés. La constitution de la Ve République est approuvée par référendum le 28 septembre 1958 « 80 % de oui », malgré de nombreuses critiques.
Le parlement, composé de l'assemblée nationale et du Sénat, il est chargé de voter la loi, le budget est de contrôler l'action gouvernementale. Son pouvoir est réduit par rapport au président de république car c'est le gouvernement qui fixe son ordre du jour de même que le gouvernement d'appliquer un texte sans le vote de l'assemblée nationale et du Sénat.
Le gouvernement, qui n'est plus comme sous la IVe République à être investi par les parlements, peut gouverner par ordonnance (ordonnance = mesures prises par le gouvernement, avec l'autorisation du parlement, dans des domaines qui relèvent normalement de la loi.). La France se dote ainsi d'un système politique atypique, qui est qualifié de régime semi présidentiel (régime semi présidentiel = système instauré par le général De Gaulle en 1958 qui confèrent au président de larges pouvoirs, sans pour autant être un régime présidentiel plus que le gouvernement est responsable devant le Parlement). Le pouvoir exécutif est partagé entre le premier ministre, qui dirige un gouvernement responsable devant le Parlement, et le président de la république, qui dispose de larges pouvoirs.
De Gaulle imprime sa marque à la fonction de premier président de la Ve République. Il multiplie les bains de foule et organise des référendums car il est soucieux du lien direct qui doit unir avec le peuple. Il se consacre surtout à la politique étrangère, considéré comme son domaine réservé, et laisse au gouvernement la gestion des affaires intérieures.
Indépendance de l'Algérie
La guerre d'Algérie terminée, le général De Gaulle veut renforcer l'autorité présidentielle en faisant du chef de l'État élu de tous les Français. Il propose par référendum l'élection du président au suffrage universel direct. Pour marquer leur opposition à ce projet, les députés renversent le gouvernement le 5 octobre 1962 par une motion de censure. De Gaulle dissout alors l'assemblée et fait procéder au référendum le 28 octobre. 61,7 % des électeurs approuvent cette réforme capitale qui modifie la constitution en faveur du pouvoir présidentiel.