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À Catulle Mendès
Paul Verlaine
Analyse :
Peinture de Claude Monet "Coucher de soleil, Venise"
Dans son poème «Soleil Couchant» Paul Verlaine nous peint ses émotions aussi bien que le paysage qu'il décrit lors d'un coucher de soleil. «Soleil Couchant» est le premier poème composé dans le sous-titre «paysage triste» du recueil. Paul Verlaine décrit la mort du soleil qui s'éteint pour laisser place à la nuit. «Une aube affaiblie» vers 1. Ce texte est proposé à Catulle Mendès, né en 1841 et morts en 1909, Mendès est un disciple de Théophile Gautier, écrivain et poète, fondateur de la revue le Parnasse contemporain. Le Parnasse est un mouvement littéraire et culturel de la fin du XIXe siècle. Il revendique une écriture qui se préoccupe de «l'art pour l'art» sans avoir un engagement quelconque. Ce texte peut offrir deux possibilités : Tout d'abord Verlaine souhaite peut-être faire un éloge du Parnasse à son confrère ou bien c'est un défi de Verlaine que de persuader un ami de la profondeur du symbolisme. On peu remarquer que le mot «couchant» est répété quatre fois et s'intègre dans le champ lexical de la nuit mais aussi dans le registre lyrique car il existe un dilemme temporel sur la fuite du temps, entre la fin de la journée et le début de la nuit. Le lyrisme du poème est aussi complété par la présence de l'onirisme dans le coucher du soleil : vers neuf « étranges rêves, ». On remarque une présence de la mélancolie que Paul Verlaine souhaite souligner aux vers trois « la mélancolie » et cinq « la mélancolie», mélancolie qu'il ressent lors de ce genre de spectacle. Ainsi, nous pourront dire que ce poème est très expressif face aux différents paysages lyriques ce qui entre en parallèle avec le mouvement littéraire et culturel du Parnasse mais aussi une certaine présence de la mélancolie de la langueur du temps qui passe démontre l'envie de verre de Paul Verlaine de proposer à son ami sa propre vision de l'esthétique et du beau par les paysages à travers son symbolisme.
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